En Afrique subsaharienne, plus d’une femme sur cinq subit une agression sexuelle ou un viol avant ses 18 ans, selon l’UNICEF. Dans de nombreux conflits, le viol est utilisé comme une arme de guerre. Par quels moyens la société doit-elle défendre les droits des femmes face aux violences sexuelles et basées sur le genre ? Qu’il s’agisse de l’inclusion des questions de genre dans les programmes de développement post-conflit ou de l’activisme des femmes pour la défense de leurs droits dans les situations de conflit, les initiatives féministes sont des vecteurs indispensables de changement dans les politiques de paix et de sécurité à travers le continent et sur la scène internationale.

Pour en discuter, nous recevons trois panélistes. 

Maria Martin de Almagro est professeure-chercheuse au Département d’études des conflits et de développement de l’Université de Gand, spécialiste de l’inclusion du genre dans les politiques de paix et de sécurité, titulaire d’un doctorat en science politique de l’Université libre de Bruxelles et d’un doctorat en théorie politique de la LUISS Guido Carli. 

Ketty Nivyabandi est secrétaire générale d’Amnesty International Canada, journaliste et poétesse engagée, elle s’est illustrée dans la défense des droits de la personne et la mobilisation des femmes pour la défense de la démocratie au Burundi en tant que membre fondatrice du Mouvement des femmes et des filles pour la paix et la sécurité.

Sarah-Myriam Martin-Brûlé est professeure titulaire à l’Université Bishop’s, chercheuse invitée au CÉRIUM et directrice adjointe du Centre FrancoPaix de la Chaire Raoul-Dandurand. Spécialisée sur le renseignement dans les opérations de paix, les États fragiles et les conflits intra-étatiques, elle est notamment l’auteure des premières directives onusiennes sur le genre et le renseignement dans le maintien de la paix.